Les années du Consulat et de l'Empire sont celles de la renaissance pour
Lyon. À compter du mois de septembre 1805, sous la bienveillante férule de
Napoléon, une municipalité unique prend en main les destinées de la grande
cité commerçante et manufacturière. Pendant une décennie, trois maires vont se
succéder au service du Lyon impérial.
Ces hommes, comme leurs adjoints et les membres du conseil municipal sont
l'émanation de cette société des notables souhaitée par l'Empereur qui procède
alors à la fusion des élites : soyeux et magistrats, banquiers et aristocrates d'Ancien
régime.
Leur première mission va être de garantir la sécurité et les subsistances de plus
de cent mille habitants ce qui ne les empêchera pas de faire émerger d'ambitieux
projets : tracé de nouveaux axes de communication, construction de ponts ou
d'établissements commerciaux, et jusqu'à l'édification d'un palais impérial.