Vous avez disais-je, oui, vous avez mon adoration, elle est à vous. Soyez-en longée, bordée, enveloppée, dénudée, rhabillée, creusée, transpercée, elle est à vous. Chez moi, adoration est un mot de la force d'un sacre, qui aurait le torse d'un cantique. Je ne le prononce qu'à genoux. Il plie sous sa déraison, se redresse d'un argument, ou de mille, tous indicibles. Mon adoration n'est pas un mot, c'en est le débordement en vous, dans votre corps consentant, convocant. Mon amour a besoin de vous adorer. En vous adorant, il veille à votre éternité, à défaut de croire en la sienne. Je ferai tout pour que vous viviez encore mon adoration de vous, lorsque je ne serai plus là pour vous la dire.
M. M.