Combattre la misère. Tout le monde ou presque est d'accord. Mais pourquoi
faudrait-il le faire avec les pauvres ? «Ils n'en sont pas capables», affirment
les uns. «Ils sont trop écrasés par ce qu'ils vivent.» «C'est l'État qui est
responsable des inégalités, c'est donc à lui et pas aux citoyens d'intervenir
pour les corriger.» «De toute façon, agir avec les pauvres demande trop de
temps pour que cela soit efficace.» «Mais, non, répliquent les autres, agir
avec les pauvres c'est simple, il suffit de leur donner la parole.»
Naïves ou négatives, les idées reçues sur l'implication des pauvres dans la
lutte contre la misère se contentent de répéter «à quoi bon ?» ou «y a qu'à».
En racontant plus de trente initiatives inventives qui associent les premiers
intéressés à l'action contre la pauvreté, ce livre montre que ce type d'engagement
est utile, efficace, indispensable et pas triste... Il donne envie de vivre
ce pari.
Des campements de migrants aux réunions des Universités populaires
Quart Monde, des accueils de personnes sans domicile aux expériences
pilotes d'emploi d'utilité sociale, des rues des cités aux tribunes de l'Union
européenne. Bertrand Verfaillie révèle la force de démarches citoyennes
réalistes et diablement stimulantes. Dans le prolongement du livre En finir
avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté (40 000 exemplaires
vendus), ce petit ouvrage est un démultiplicateur de confiance dans le pouvoir
d'agir de tous contre un fléau qui a besoin de l'engagement de chacun pour
être éradiqué.