« Logline : Agnès a un cancer. Son ambulancier attitré s'éprend follement d'elle, un périphérique après l'autre. Mais Agnès meurt (malgré l'amour). L'ambulancier qui ne pourra vivre avec elle choisit de vivre parmi elle, au milieu de ses meubles. »
Agnès & ses sourires fait usage des différents formats et protocoles d'écriture imposés par l'industrie du cinéma : synopsis, traitement, description des personnages, note d'intention, etc. Le texte, en forme de spirale, évolue ainsi au fil des répétitions, amplifications et durées dilatées, venant contrecarrer ou confirmer la trajectoire mélodramatique d'Agnès. Des mots circulent en attente d'une promesse d'argent destinée à produire un film dont l'intrigue est faite d'échanges de paroles, d'objets, de gestes et de baisers. Dans La cité de paroles, Stéphane Bouquet écrit : « l'espoir poétique n'est pas là-bas devant [...], mais il est l'intensification charnelle du présent, qui, elle est accessible à tous, si chacun y met du sien, y met (de) son corps ».