Panem et circenses ! Si l'on répète à l'envi les mots de Juvénal, on se trompe en général sur le sens de l'expression « jeux du cirque » : il ne s'agit en rien des combats de gladiateurs, mais bien du spectacle sportif qui se déroulait dans le Grand Cirque de Rome et offrait des compétitions athlétiques et surtout hippiques. Ben Hur et non pas Spartacus. Et comme le sport antique est souvent identifié à la Grèce, en raison d'OIympie et du renouveau des jeux olympiques en 1896, on a aussi tendance à oublier que ce sont les Étrusques et non les Grecs qui ont le plus apporté aux Romains en ce domaine : il était donc nécessaire de présenter ici diverses facettes du sport étrusque.
Les jeux du cirque sont un moment essentiel dans la société romaine et les courses de chars, qui par bien des côtés évoquent notre football contemporain, s'affirment d'une incroyable modernité : un spectacle planétaire déchaînant les passions dans tout l'Empire romain. Un Grand Cirque pouvant accueillir 150 000 spectateurs, une organisation en quatre factions qui avaient tout de nos grands clubs, enfin un culte de la vedette, les cochers de quadriges en l'occurrence, aux gains scandaleux, et qui étaient parfois transférés d'un club à un autre. Allez les Rouges ! » criaient sur les gradins les supporters de cette couleur...