Alouette part une semaine à la campagne !
Ses vieux parents achèvent amoureusement la valise. Comment survivre à une telle absence ? Quand Alouette paraît, le sourire se fige.
Cette semaine sera celle où ils iront au restaurant, au théâtre. Celle où la mère jouera à nouveau du piano, celle où le père retrouvera son club, les beuveries et le jeu. Celle où la crise éclate.
La dernière nuit, le père la passe à hurler sa haine et sa pitié pour sa fille si laide, si désespérément seule, si malheureuse.
Le lendemain, Alouette revient. Grossie, plus laide encore, plus grotesque. Tout rentre dans l'ordre.
Et les parents murmurent : « À tire-d'aile notre petit oiseau nous est revenu. »
Alouette compte parmi les classiques les plus incontestés de la littérature hongroise. Kosztolányi le considérait comme son « plus grand roman ».
« Tout est juste, tout est déchirant dans ce livre : la valise qui résume les vains espoirs d'évasion, le papier à fleurs du salon, la cuiller qui tourne dans la tasse de thé. »
Dominique Fernandez,
Le Nouvel Observateur