« Alter » langages
Pour les Erato Stene un langage scientifique n'est pas l'apanage d'une seule langue standardisée et appauvrie. « Parler géographie » ne peut être l'exclusivité d'un langage, d'une école, ou d'un paradigme dominant rendu obligatoire. Chaque lieu de réflexion géographique est un « centre » d'où s'expriment des propos dont le caractère scientifique peut être « réfuté » ou « disputé ». Pour comprendre les enjeux idéologiques et politiques sous-jacents à leurs démarches, les utilisateurs des discours géographiques doivent se « décentrer ».
« Alter » mondes
La mondialisation se développe de manière décisive avec les grandes découvertes européennes et se répand du XVIIIe siècle au XXe siècle ; « For the present time... we... have to deal with a close political system... of world wide scope » (Halford John Mackinder, 1904) ; « Le temps du monde fini commence » (Paul Valéry, 1931). Les deux Guerres mondiales, la Guerre froide et les années 80 d'universalisation financière l'accélèrent. Cette « mondialisation » est actuellement contestée par l'« altermondialisation ». Les géographes ne pouvaient rester étrangers à ces « contestations ».
« Alter » géographies
Les mondes se sont transformés, les géographes aussi. Aucune théorie ne s'est imposée à l'ensemble des géographes. Pourtant l'activité théorique en géographie s'est accrue depuis trente ans. Mais elle n'a pas eu des conséquences pratiques déterminantes.