En fait, il est pratiquement impossible de comprendre ce qui amena Malraux à quitter le compagnonnage communiste pour celui du gaullisme, sans connaître cette période essentielle de sa vie. Ses exégètes ne l’ont pas étudiée dans le détail, exploitant simplement des rumeurs contradictoires, souvent inventées de toutes pièces.
Fort heureusement, il existe des textes imprimés, dont ses propres livres, qui sont des sources directes d’information. Malgré les quarante années passées, les témoignages de ses compagnons (ou adversaires) de lutte gardent tout leur intérêt, de même que les renseignements fournis par les services officiels français, anglais ou allemands.
On peut donc espérer que cette étude, qui paraît alors que l’on s’apprête à commémorer le dixième anniversaire de sa mort, mette enfin un terme aux affirmations discordantes sur la conduite du « colonel Berger » dans la Résistance.»
Extrait de l’avant-propos.