Angélique boxe "Le sac accuse
les coups, se balance. La vie ne vaut pas plus. Un sac
qui encaisse sans rien dire. Et sa vie ne saurait aller
plus loin. Alors Angélique boxe, boxe, au rythme de
sa respiration. Angélique se vide de tout, la cité, le
bahut, les autres. Surtout les autres. Angélique ne les
supporte plus, tous, à dire la même chose, à voir les
mêmes choses, à faire les mêmes choses. Ce sac en
cuir fendillé, qui s'écarte si peu de son axe,
Angélique voudrait l'éclater, l'éventrer, le vider de
tout son sable qui amortit et qui étouffe sa colère."