Héctor Abad Faciolince
Angosta
« Héctor Abad Faciolince a la voix inoubliable de la grande littérature, de celle qui a survécu au silence. »
Manuel Rivas
Divisée en trois Sekteurs par les militaires, Angosta est aujourd'hui la ville de l'exclusion et de la peur. Le long du fleuve s'entassent les baraques des marginaux de la zone C, tandis que sur les hauteurs de l'altiplano, on limite l'accès à Paradis, la terre des privilégiés. Au milieu, se trouvent les anciennes plantations de café, où se sont installées les classes moyennes.
C'est dans cette zone frontière que se dresse le vieil hôtel décati La Comédie, qui accueille tous les espoirs et les désillusions des habitants d'Angosta. Chassé de son foyer par ses propres livres, Jacobo s'y est établi. Pour Andrés, jeune poète naïf, le placard qu'il loue a le goût de la liberté. Dans les chambres voisines, il y a aussi la femme la plus triste du monde, une fille de joie qui joue parfois les filles de l'air et un scientifique monomaniaque.
En décrivant la vie et les doutes des habitants de cette cité dystopique qui se rapproche dangereusement de la réalité, Héctor Abad Faciolince parle de la liberté qui s'amenuise de jour en jour, de la violence, mais aussi de la littérature comme dernier refuge.