Lorsque Anne d'Autriche rend son dernier souffle en 1666, son fils Louis XIV déclare que sa mère « n'était pas seulement une grande reine, mais [qu'elle] méritait d'être mise au rang des plus grands rois ». Qui était cette femme qui forçait jusqu'à l'admiration du Roi-Soleil ?
Infante d'Espagne, Anne épouse Louis XIII en 1615 alors qu'elle n'a que 14 ans. Très vite délaissée par son mari et rejetée par son entourage, la jeune reine se fait discrète et reste une étrangère en France pendant plus de vingt ans. En 1638, quand elle donne enfin naissance à son premier enfant, l'héritier du trône, sa vie change radicalement. Désormais, seule compte pour elle la défense des intérêts du futur Louis XIV. Nommée régente à la mort de son époux en 1643, cette femme de tête gouverne d'une main de maître avec le concours de Jules Mazarin, son principal ministre. Elle parvient à maîtriser la Fronde et à faire plier l'Espagne lors de la guerre qui opposait les deux pays depuis 1635.
Dans cette biographie renouvelée, Jean-François Solnon propose une approche inédite centrée sur les dates charnières de la vie d'Anne d'Autriche. De la mort de sa mère bien-aimée à son éviction des affaires de l'État cinquante ans plus tard, ces événements font revivre la veuve de Louis XIII en éclairant son intimité, son caractère et sa psychologie. D'une plume vivante et enlevée, l'historien nous offre ici le premier portrait de la jeune fille, de l'épouse, de la reine, de la mère, en un mot de la femme que fut Anne d'Autriche.