Le temps et la mémoire constituent les deux fils conducteurs de l’ouvrage. Ils sont abordés selon plusieurs problématiques : les évolutions des groupes sociaux, la question de l’humiliation et les problèmes de hiérarchies culturelles, ou encore la constitution d’une mémoire des femmes. Écrire, pour Annie Ernaux, c’est tenter de saisir les multiples dimensions du réel en conjuguant la pression de l’Histoire et la puissance de la mémoire dans la restitution de la vie collective, comme dans celle de la vie intime.
Renouvelant l’approche de l’oeuvre par une attention apportée au travail de l’écriture, parfois occulté au profit de la seule dimension sociologique, ce livre permet d’en mesurer toute la richesse et la puissance.