C'est en Italie, où il a pu partir grâce à son maître
David, qu'Antoine-Jean Gros rencontre Napoléon
Bonaparte en 1796. Cette rencontre change le cours
de sa vie. Le jeune artiste ne tarde pas à immortaliser
les actions d'éclat du «petit caporal» dans
des tableaux comme Napoléon sur le champ de
bataille d'Eylau ou Bonaparte visitant les pestiférés
de Jaffa, authentiques chefs-d'oeuvre de la peinture
d'histoire qui marquent aussi un sommet de
l'art de propagande.
Le livre de David O'Brien est le premier, depuis
plus d'un siècle, à retracer la carrière fulgurante
d'Antoine-Jean Gros, depuis les débuts précoces
à Paris jusqu'aux honneurs et réussites de la période
napoléonienne, pour finir par un mystérieux
suicide. L'auteur s'appuie sur la correspondance
personnelle de l'artiste, en grande partie inédite,
pour décrire les privilèges et les servitudes d'un
artiste remarquablement sensible et doué devenu
le peintre officiel d'un régime de plus en plus
autoritaire.