Les prêtres n'ont pas bonne presse aujourd'hui. Les scandales de pédophilie et le stress auquel ils sont soumis par les demandes exigeantes de leur ministère, n'aident pas toujours à dégager la lumière qui brille dans cette vocation, et la cohérence, la générosité du plus grand nombre.
Pourtant, cette « profession » est enthousiasmante, car elle garde au coeur le projet même de l'Évangile, celui d'indiquer à toute personne la plénitude de son humanité et de sa destinée spirituelle.
Le titre du livre fait écho à une expression de l'apôtre Paul dans la seconde Lettre aux Corinthiens où il se déclare « serviteur de la joie », ce qui semble paradoxal au vu des défis que Paul a dû affronter dans son ministère. Mais la beauté du ministère sacerdotal réside dans ce désir de demeurer « serviteur de la joie » même dans les contextes les plus difficiles et adverses de la vie. Comme l'exprime l'auteur par une image saisissante, le prêtre ne cesse de « garder le ciel ouvert » au nom de l'Évangile, là où l'horizon de la vie est souvent bouché, rétréci, aplati. Il ne s'agit pas d'une consolation à bon marché, mais d'un élargissement de perspective et d'une confirmation théologique du rôle indispensable et irremplaçable du prêtre dans le concert de la vie humaine.