Au cours de l'automne 1940,
la radio anglaise demanda à
Thomas Mann, alors en exil
aux Etats-Unis, d'adresser à
ses compatriotes des allocutions
commentant les événements
de la guerre et
exhortant le public allemand
à combattre le nazisme. Ces
interventions, qui dureront
jusqu'en Mai 1945 font
entendre à l'Allemagne en
guerre «la voix d'un ami, une
voix allemande : la voix d'une
Allemagne qui montra et qui
montrera de nouveau au
monde un autre visage que le
masque hideux de Méduse
dont l'hitlérisme l'a revêtue».
Une nouvelle, La Mort, écrite
à vingt-deux ans, témoigne
déjà de la prédilection de
l'auteur pour ce thème qui se
retrouvera à travers son oeuvre
future.
Suivent un texte sur la mission
de la musique ainsi
qu'une réponse au journal
«Der Spiegel» ou l'auteur de
Mort à Venise trace de lui-même
un portrait sans
complaisance et s'interroge
sur les honneurs accordés à
l'artiste par la société.