Deux très anciens potaches décident d'évoquer entre eux (sans
complaisance ni malveillance) leurs souvenirs communs de «jadis
et naguère», dans une classe de terminale (philo-lettres) au lycée
Fontanes de Niort (année 1956-57). Au-delà d'un simple
divertissement pascalien, s'est ainsi élaborée peu à peu une véritable
dimension anthropologique, suscitée par ce microcosme
historiquement marqué (environnement et contexte social
singuliers).
Ces courants mémoriels conjugués, croisés et régulés, se
veulent une contribution authentique à ce qu'il est convenu d'appeler
«éducation comparée» : le passé et le présent devenus vases
communicants (en l'occurrence donc ceux d'une classe de
baccalauréat).
Ces trois sources sont ici présentes en même temps. Si le passé
ne passe (heureusement) pas, c'est qu'il nourrit effectivement le
présent et féconde l'avenir : chacun de nous devient et fait l'Histoire.