Après la révolution est une prise de parti, très vive, contre la coupure entre politique et morale. Il ne s'agit pas tant ici de prôner une moralisation de la vie politique que de défendre l'idée que tout choix politique exprime une décision portant sur le bien commun - décision morale, malgré l'apparence. Ce point de vue est soutenu par une réflexion philosophique, exigeante mais très claire, engagée dans de nombreux problèmes d'actualité: débats ou combats qui opposent le national et le mondial, l'Europe et l'Amérique, la violence et les images, la ville et la vie. Le livre rêve de soulever la chape du nihilisme ou du cynisme contemporains, au nom d'une préférence déclarée pour le goût des autres et l'appétit du bien.
Écrit dans un style vif, souvent emporté, dans la tradition de l'essai politique à la française, Après la révolution voudrait se jouer de la contradiction entre rigueur et entrain.