Nettel est libre. Elle a lutté sans relâche, depuis son premier livre, pour s'affranchir des lieux communs et des vérités établies, et son mérite est remarquable : sous les cieux les plus nuageux, elle a su développer un discours narratif audacieux et personnel, une manière singulière et audacieuse d'être au monde. C'est une voix essentielle de la nouvelle littérature latino-américaine.
Enrique Vila-Matas
Claudio, exilé cubain de New York, a une seule passion : éviter les passions. Cecilia est une jeune Mexicaine mélancolique installée à Paris, vaguement étudiante et complètement solitaire. Chapitre après chapitre, leurs voix singulières s'entremêlent et invitent le lecteur à les saisir dans ce qu'ils ont de plus intime : goûts, petites névroses, passé obsédant. Chacun d'eux traîne des deuils, des blessures, des ruptures. Lorsque le hasard les fait se rencontrer à Paris, nous attendons, haletants, de savoir si ces êtres de mots et de douleurs parviendront à s'aimer au-delà de leurs contradictions. Guadalupe Nettel nourrit une proximité et un attachement sans pareils à ses personnages et livre ici un grand roman, au charme subtil et poignant.