Arable du latin arabilis : terre que l'on peut cultiver.
Dans une langue poétique et un rythme entêtant, ce monologue à
deux voix est le récit d'une jeune femme née en France de
parents marocains.
À trois périodes de leur vie, F et M expriment à la fois le lien et la
rupture, l'invention de soi et la filiation.
Le français, langue de la littérature, de la subjectivité et de la
transmission de l'Histoire à travers l'école républicaine entre en
écho avec l'arabe marocain, ciment de la mémoire familiale et
vecteur d'une poésie rugueuse qui résiste à toute assimilation.
Arable est autant un hommage aux racines qu'aux boutures.