Si le « nihilisme » a connu une sorte d’apothéose planétaire, le 11 septembre 2001, il fut aussi, ce jour-là, l’épilogue très provisoire d’une longue histoire – qui est précisément celle que cet ouvrage se propose de revisiter.
Depuis l’assassinat en 1881 du Tsar réformateur Alexandre II jusqu’à nos modernes djihadistes, des Démons de Dostoïevski à l’étrange « inversion des valeurs » nietzschéenne, de « la mort de Dieu » à toutes les apologies criminelles d’une violence rédemptrice, voici les coulisses d’une pensée qui n’en finit pas d’embraser le monde.
Camus, Ortega y Gasset, – mais également, et à l’inverse, Ernst Jünger ou Hermann Rauschning – sont tour à tour convoqués afin d’éclairer cette théorie du ravage. Du nazisme à l’islamisme, telle est cette passion de la destruction et de la rupture en tout qui, sous nos yeux, promet à l’Occident des lendemains de cendre…