« Quand nous regardons les églises qui furent adaptées ou construites pour abriter la liturgie chrétienne au meilleur de sa fraîcheur et de sa puissance créatrice, nous voyons que l'important n'est pas dans une série quelconque de détails déterminés, pris isolément. C'est plutôt dans une relation dynamique des différents foyers de la célébration, incarnée en des éléments divers et dans leur arrangement cohérent. Ceci peut donner naissance, comme cela a été le cas, à une variété presque illimitée de formes. Mais toutes ces formes deviennent mortes dès qu'on les copie matériellement, sans bien comprendre ce qui leur a donné leur sens. Il n'y a que l'histoire qui puisse nous donner la clef de leur genèse. Nous voyons alors que c'est la fonction vitale seule qui peut expliquer l'organe... »
Cet ouvrage, rédigé en anglais et publié en 1967, est composé de cinq chapitres brefs qui font le point sur les données essentielles de la tradition des vingt derniers siècles, tant en Orient qu'en Occident, puis un dernier chapitre, plus long, qui considère toutes les questions qui se posent au renouveau du culte chrétien.
L'architecture liturgique ne trouve, selon Bouyer, sa propre voie que lorsqu'elle prend conscience de la « connaissance de Dieu » qu'elle doit « incarner », lorsqu'elle se conforme à l'« obéissance joyeuse » : « une communion à la présence très sainte du Dieu vivant parmi nous ».