Le vivant devient un thème plébiscité des discours sur l’architecture et la ville. Il recouvre une diversité de sujets, de la biodiversité urbaine à l’architecture performative, en passant par des algorithmes auto-organisés. De nouvelles approches émergent comme la bio-inspiration ou le biomimétisme… Elles suscitent des espoirs écologiques et érigent la biologie en ressource pour le projet. Mais la culture architecturale n’a-t-elle pas des liens très anciens avec le monde organique ?
La question prend un sens nouveau au prisme de l’épistémologie et de la conception. Soit deux idées centrales : la nature n’est pas la biologie, et l’architecture est d’abord projetée. Au fil de plusieurs études empiriques de processus de conception, ce livre déploie une enquête générale et critique sur les problèmes qui se posent à la compréhension des rapports entre sciences biologiques et conception architecturale.