Si le premier volume d'un manuel d'architecture grecque devait nécessairement
commencer par détailler les «principes de la construction», il paraissait tout
aussi logique de présenter ensuite, dans un deuxième volume, les bâtiments
universellement considérés comme les plus représentatifs de l'art grec, depuis sa
redécouverte au XVIIIe siècle en Italie du Sud : il s'agit des temples et de tout ce qui
leur ressemble plus ou moins sur une ou plusieurs faces, aussi bien les propylées que
les autels à bordures en fronton ou les grands monuments funéraires entourés d'une
colonnade.
La première partie de ce livre est donc consacrée aux différents types de temples
grecs, depuis la naissance de l'architecture monumentale jusqu'à l'esquisse de ses
prolongements romains. En s'efforçant de montrer comment la diversité régionale
n'occulte pas totalement une certaine unité d'esprit, l'étude des temples est suivie de
l'analyse des autels puis de celle, plus large, des sanctuaires : sont envisagées tour à
tour leur localisation, leur organisation et les multiples sortes de constructions que
l'on rencontre dans ces zones bien délimitées, pour respecter la séparation, essentielle,
entre le sacré et le profane, le pur et l'impur.
La seconde partie, plus courte, traite des monuments funéraires : non pas les simples
fosses, mais bien les constructions élaborées, où apparaissent en général des
emprunts à des éléments de l'architecture religieuse.
Les interprétations en sont variées, par exemple dans des façades de tombes
rupestres, dans des temples-tombeaux ou encore des tombes «macédoniennes».
Comme la première, cette partie s'intéresse aussi à la structuration de l'espace, cette
fois dans les nécropoles, et dans les deux cas une place est faite à l'étude des installations
hydrauliques, indispensables dans les cimetières grecs, presque autant que
dans les sanctuaires.