Ariel de La Vega
Sang noir d'une nuit d'ete en Argentine
Découvrant le travail d'Ariel de La Vega, Agnès Callu propose d'arpenter la psychologie des profondeurs de l'artiste soulignant les vertiges de sa fascination pour le gigantisme culturel de Borges autant que la fureur de ses nervures à la craie faisant barrage aux fronts tourmentés d'Amazones contemporaines, le regard fixé sur les mythes. Fouillant les fantasmatiques du peintre depuis les incendies de ses rêves, elle exhume sa Persona transférée au féminin, brûlée par la Postérité du soleil de l'Argentine et de l'Italie, brillant en sombre à l'estuaire des encres noires de Victor Hugo et des dorures syncrétiques comme fragmentaires de Gustave Moreau.
Ariel de La Vega est un artiste argentin qui travaille l'art du portrait et avance une démarche singulière. Son projet, enroulé aux rhizomes de Deleuze, revendique le classicisme des modèles, lesquels, réactivés au contemporain, se saisissent de répertoires de formes nichés au creux d'ateliers dix-neuvièmistes.