Arioste promène sur la vie un regard ironique et farfelu, mi-tendre, mi-cauchemardesque. C'est un « naïf perspicace » ; il devine le secret des êtres et des choses. Arioste est l'anagramme d'Aoriste, ce qui en grec signifie l'attentif...
On retrouve dans ce singulier roman la vision du poète, son sens aigu de l'étrangeté des faits et des objets de la vie quotidienne. Écrit à Athènes en 1942, alors que la famine sévissait dans la ville, ce livre est une sorte d'exorcisme de la guerre et de la misère.
On savait que Ritsos était l'un des plus importants poètes de ce temps. Avec Arioste l'attentif, on découvre le prosateur, le merveilleux conteur, qu'il était aussi.