«Les mutations identitaires et la nouvelle révolution» 1922-1923
La reconquête pour l'indépendance s'oriente vers un profond changement social qui ouvre les quintas à de nouvelles idées, mais affirme surtout la relève des jeunes générations, subversives et en liaison active avec les paysans pour organiser la guérilla et les ouvriers pour soutenir leurs grèves.
Les ponctions sur la Corée sont institutionnalisées : tout aménagement doit profiter aux colonisateurs (trains, routes, développements agraires ou industriels alimentent le Japon).
Les Coréens sont-ils encore considérés comme «des humains» ? Les luttes sont écrasées, les repères identitaires l'occasion de répressions toujours plus radicales. Pourtant, ces échecs mêmes suscitent une maturation, des recherches associatives entre groupes de classes hétérogènes : au sein de l'armée les rivaux se solidarisent en une «armée coréenne», apparaissent des groupes de «propagande révolutionnaire», un «corps de braves» prêt à l'action, et même un «syndicat des métayers».
La société coréenne est bouillonnante de sa révolte.