Artistes, architectes, philosophes, historiens, urbanistes observent les façons dont l'" espace ", le " temps " et les " formes d'expressions " sont plus ou moins solidaires des évolutions sociales et techniques des sociétés contemporaines. À l'heure de l'éparpillement géographique des villes et à l'émiettement du temps, l'art peut-il manifester la " signification insignifiable " qu'attend le poète ? (Cette édition numérique reprend, à l'identique, l'édition orginale de 2003).
L'art est dans la rue : fresques murales, statues, monuments, mobiles, installations éphémères, décors provisoires, expositions et spectacles en plein air, bateleurs et saltimbanques... Plus encore, certaines villes se prétendent une " œuvre d'art totale " qu'il convient d'honorer tel un musée hors les murs. Le citadin est interpellé par toutes ces créations dont il ne prend pas toujours la mesure. Dès lors qu'il s'agit des établissements humains, la question devient celle de la rencontre entre éthique comme manière d'être, et esthétique comme vérité du sentir. Dans ce livre, les auteurs (artistes, architectes, philosophes, historiens, urbanistes) observent les façons dont l'" espace ", le " temps " et les " formes d'expressions " sont plus ou moins solidaires des évolutions sociales et techniques qui assaillent les sociétés contemporaines. Ces évolutions s'affrontent, se combinent ou se parasitent, mais nul ne peut les ignorer, tant elles interfèrent dans le devenir urbain. Comment alors nouer le topos et le logos qui donnent sens, à l'aisthesis qui relie ? L'art dans sa relation complexe au territoire y parvient-il ? À l'heure de l'éparpillement géographique des villes et de l'émiettement du temps de la quotidienneté, l'art peut-il manifester la " signification insignifiable " qu'attend le poète ? Il en va de l'habitabilité même.