Voici réunis, pour la première fois, l'Arthur de Sainte-Beuve et l'Arthur d'Ulric Guttinguer. Se sentant incapable de raconter seul l'histoire douloureuse de son dernier amour, Guttinguer demande à son ami du Cénacle de l'aider. Sainte-Beuve se met au travail en 1830, mais abandonne vite son manuscrit pour écrire le roman de sa propre vie, Volupté. Guttinguer se voit donc contraint de rédiger lui- même Arthur. Mais la situation a évolué : revenu à la foi de son enfance, l'auteur ne peut plus écrire l'oeuvre passionnée et vengeresse qu'il projetait. Le nouvel Arthur (1836) sera le roman d'une conversion, un équivalent, pour le début du siècle, d'En route, le chef-d'oeuvre de Huysmans.