Cette sombre histoire ne serait vraisemblablement
pas remontée en surface si la revue Architextures
n'avait pas confié à Cosima Young l'écriture
d'un article consacré à l'ancien hôpital général de
Limoges. Et sans la revue, Cosima n'aurait jamais
rencontré Franz Carole, ex-vagabond reconverti en
bouquiniste, ni Lucas Solas, photographe et compositeur
de musiques de films. Elle n'aurait pas consacré
des jours et des nuits à interroger l'histoire
d'un lieu disparu et celles des individus qui y furent
accueillis au fil des siècles, pour y être traités, maltraités
aussi, et qui y sont souvent morts.
Sans cet article, Cosima aurait sans doute emprunté
une autre voie, côtoyé d'autres personnes
et fréquenté d'autres lieux. Mais ça ne l'aurait pas
empêché de continuer à voler des objets de façon
compulsive, ni de devoir affronter sa mère qui vient
de remettre en question ses origines et son identité.
Sa chair et son sang.