L'auteur du présent ouvrage considère que l’athéisme psychanalytique se garde de figer dogmatiquement l’irréductible dialectique entre conscience et inconscient, ainsi que l’incessant renversement des positions qu’elle implique entre croyance et incroyance. À partir de ces réflexions, il lui apparaît que l’on doit considérer le rapport religion/laïcité comme étant un élément irréductible du lien social d'une part, et que les concepts d’athéisme psychanalytique et de sagesse doivent servir à élargir notre philosophie politique d'autre part. Il laisse à d’autres, philosophes et politiciens, la charge de développer ces thèses et leurs conséquences pour le vivre-ensemble. Car, ainsi que Freud l'affirme dans son Malaise dans la culture (1930), sa thèse métapolitique est que nous sommes confrontés au paradoxe suivant : celui d’avoir à gouverner les hommes malgré l’impossibilité de le faire.