Qui sont ces Juifs, souvent venus de France ou des Etats-Unis, et retranchés sur les collines de Judée-Samarie, qui remettent en cause le processus de paix avec les Palestiniens ?
A quoi correspond cette milice de la pudeur qui, à Jérusalem, impose par la violence sa conception de la loi divine ? Et ces jeunes gens arborant un revolver imprimé sur leur tee-shirt au centre d'une étoile de David qui, à New York, s'entraînent à la kalashnikov ?
En journaliste et historien, Emmanuel Haymann a enquêté sur ces fous de la Torah murés dans leur intolérance et leurs certitudes au point de parfois prôner la destruction de l'Etat d'Israël. Un tel fanatisme, où foi et intransigeance se mêlent pour justifier l'expansionnisme, n'a rien de neuf dans l'histoire des Hébreux. Il a même connu son apogée avant l'ère chrétienne avec les Zélotes qui furent à l'origine de la destruction du temple de Jérusalem. Les nouveaux intégristes juifs - ceux qui ont armé l'assassin du premier ministre Rabin, ainsi que certains partisans de Netanyahou -, ne portent-ils pas, eux aussi, les germes d'une autre destruction, celle du peuple juif dont ils se prétendent pourtant les meilleurs défenseurs ?