Marseille 2008.
Une cité au seuil de la modernité, prise entre démolitions et grands chantiers. Dans cette ville qui change et se dérobe devant eux, enfants et adolescents ne trouvent plus leur place. Pour eux, Marseille est au crépuscule, « ce moment où la lumière est faible et incertaine ».
Par ses images, le photographe Franck Pourcel dit son sentiment d'injustice face à l'isolement grandissant de ces jeunes. Il affirme aussi, avec sensibilité et force, l'urgence d'une prise de conscience et d'une action collectives.
« C'est drôle qu'une ville comme Marseille possède tant de frontières. Je la pensais plus ouverte et plus indulgente. J'ai été ébloui par ses lumières au moment où le soleil transperce les rues. J'ai regardé les gens en noir et blanc. J'ai frôlé les murs en couleurs. Je me suis passionné pour des histoires qui m'ont dévoilé autant d'égarements que d'espérances. »
Franck Pourcel