Les procès de Nuremberg, d’Eichmann et des membres du bataillon 101 de l’Ordnungpolizei ont amené juges, historiens, sociologues, politistes et philosophes à s’interroger : comment des hommes ordinaires peuvent-ils devenir des meurtriers de masse ? C’est la question à laquelle entreprend de répondre cet ouvrage : les trois principales réponses jusqu’à présent envisagées — situationnelle, structurelle et idéologique — y sont présentées et discutées. Paul Roth conclut que la psychologie sociale suffit à résoudre le problème, et qu’il nous faut par conséquent apprendre à nous résoudre à la superficialité du mal.