Les débats sur la place du travail dans notre société ont un caractère paradoxal. On vante les potentialités de la technique ou on dénonce la domination techniciste, mais on affirme, pour s'en inquiéter ou s'en réjouir, la disparition inéluctable du travail. La technique se serait donc émancipée du travail ?
Abordant le travail par l'étude concrète des activités productives, cet ouvrage se penche sur la fonction de surveillance-contrôle dans les usines chimiques et nucléaires. Il pose des questions simples : Que font les hommes dans un contexte productif très automatisé ? Comment assurent-ils la continuité du flux productif et la sécurité des installations ? En somme, comment travaillent-ils ?
Les formes de l'activité productive dans ces industries contredisent les représentations communes du travail, celles qui le réduisent à une dépense de force ou à une contrainte sociale. Aussi, l'étude minutieuse de cette configuration industrielle permet d'interroger les transformations contemporaines du travail, bien au-delà du cas de ces secteurs.
Écrit dans un langage clair, illustré de nombreux cas concrets et verbatims d'enquête, cet ouvrage devrait intéresser les étudiants en sciences sociales comme les élèves ingénieurs, mais aussi les professionnels confrontés au quotidien avec les nouvelles logiques productives.