Dans ces poèmes très brefs, Philippe Leuckx questionne
l'écriture, les thèmes du temps et de l'autre. Que savons-nous
? Si peu. Il faut aller au bord des choses, «au plus près»
et songer que les mots nous servent à circonscrire le réel le
plus fugace.
Pourtant, le poète se sent séparé et l'intimisme est sans
doute pour lui une des manières pour explorer l'absence :
pour toujours égaré, on cherche sa place, on se donne des
réponses, on tend des perches, on inspecte l'ombre, garante
des secrets et de la part de mystère.
J'écris où je me brûle, énonce-t-il. On n'écrit pas pour occuper
le temps. Les poèmes doivent naître d'une exigence. Et ainsi
jouer d'économie verbale pour relayer sa vérité. Au plus près.