Brillant et novateur, cet essai de Robert Markus
connaît enfin sa première traduction française,
après avoir fait l'objet de nombreuses rééditions
depuis sa parution à Cambridge en 1990.
Parallèlement à l'oeuvre de son collègue et ami
Peter Brown, à qui l'ouvrage est dédié, Markus
renouvelle notre perception des changements
culturels et religieux de l'Antiquité tardive, en
scrutant ce moment-clé où la conscience que
les chrétiens ont d'eux-mêmes bascule après
la conversion de Constantin. C'est autour de la
définition d'une conception chrétienne du sacré
(espace, temps, rites) que le christianisme se
transforme en une religion toute-puissante et
universelle. Plutôt que de retracer les étapes de
la christianisation en Occident, Markus étudie la
façon dont les chrétiens réagirent à la conversion
de l'Empire. Au prix d'une authentique crise
d'identité. Une synthèse clairvoyante et subtile,
qui n'a pas d'équivalent en français.