"L’aurore naissante, ragaillardi par les mots de Gladys qui résonnent encore à mes oreilles, je me noie dans le travail, fermement résolu à percer le mystère d’Hippolyte Carbonel. Mon mur est envahi d’holoscans et de photographies issus de mes archives, auxquels se sont rajoutés reportages et autres rapports d’enquêtes fournis gracieusement par le capitaine Ferrer. Déterminé à ce que rien ne m’échappe, je recoupe l’ensemble des éléments à ma disposition, en quête de la moindre similitude entre les différentes disparitions. Maintenant que le dénominateur commun est en ma possession, cela devrait être plus facile. Une fois toutes les pièces rassemblées, je ne doute pas de parvenir à faire éclater la vérité."
Dans un futur plus ou moins proche, pour aller d'Hanoï à Rio de Janeiro en quelques minutes à peine, il suffit d'emprunter le réseau mondial des téléporteurs. Simple, pratique, abordable. Désormais, tout le monde peut franchir les océans en traversant une porte. Tout le monde, sauf les personnes du groupe sanguin AB négatif, et ce bien qu'aucune science ne soit capable d'expliquer pourquoi. C'est ainsi. Dominique Serin, enquêteur privé de son état, ne peut pas se téléporter. Pourtant, ça lui serait fort utile pour résoudre ces cas de disparitions qui l'obsèdent depuis des années. Car là encore, la science a échoué à résoudre le mystère de ces disparitions. Vraiment, il se passe des choses étranges au royaume des vivants.