Au temps des culottes courtes et des tabliers noirs
Ce sont des souvenirs d'enfance, dont certains ont déjà été publiés dans différents « Almanachs des Ardennes », d'une enfance heureuse et insouciante. Et, comme tous les souvenirs d'enfance, ils sont sans doute quelque peu enjolivés.
C'est aussi le reflet d'une époque révolue, juste avant la Deuxième Guerre mondiale, dans les années 1930/1940, l'évocation de métiers disparus, d'occupations qui n'ont plus cours, de jeux d'enfants à présent obsolètes, en un mot de tout ce qui faisait la vie d'un petit village, ardennais certes, mais qui aurait très bien pu se situer dans n'importe quelle région de France ou de Belgique, car les conditions d'existence étaient alors les mêmes partout. Un village vivant, animé, convivial, où tout le monde se connaissait, se parlait, se retrouvait, que ce soit à l'épicerie ou à l'usine, à la fontaine ou au bistrot, aux enterrements ou aux mariages, un village qui partageait joies et peines, qui s'entraidait et qui aussi parfois se déchirait, un village qui était en soi une grande famille.
La vie y était beaucoup plus simple qu'actuellement, mais aussi plus dure. Le « bon vieux temps » ne l'était pas toujours et il ne faut pas voir dans ces récits un quelconque passéisme, un désir de retour en arrière.
Ce n'est rien d'autre qu'un témoignage sur une partie de mon existence qui fut, certainement, la plus heureuse.