L'aménagement du jardin de Malmaison, entre 1800 et 1814, fut la grande entreprise de l'impératrice Joséphine (1763-1814). Elle trouva en Jean-Marie Morel (1728-1810) le peintre-jardinier capable de répondre à ses attentes. Il conçut pour elle un jardin composé de paysages variés, traités comme des tableaux peints grandeur nature. Elle désirait voir partout de l'irrégularité et du mouvement pour retrouver la vérité des horizons et exalter les beautés de la nature. Elle voulait aussi qu'on se crût au coeur des forêts d'Amérique, d'ou venait sa passion pour la botanique. Les aquarelles d'Auguste Garnerey nous font entrer dans cette utopie que Joséphine, en souvenir de sa jeunesse antillaise, poursuivit à Malmaison et qui disparut avec elle.