Se poser des questions... Nous le faisons, toutes et tous. En sourdine. Presque en secret. Parfois, nous préférons tourner la page, trop compliqué, douloureux. Parfois, non. Sara dont la plupart des ouvrages confiés à notre imaginaire sont muets, sans paroles, relève pour notre collection, un défi : écrire, plus épatant encore, s'auto-interviewer.
Se poser des questions... Nous le faisons, toutes et tous. En sourdine. Presque en secret. Parfois, nous préférons tourner la page, trop compliqué, douloureux. Parfois, non. Sara dont la plupart des ouvrages confiés à notre imaginaire sont muets, sans paroles, relève pour notre collection, un défi : écrire, plus épatant encore, s'auto-interviewer.
L'artiste en révolte contre les mots, qui les tient à distance, toujours prompte à les décortiquer, à explorer leur sens masqué, s'engage à plaisir dans une recherche de ce que la vie signifie pour elle.
Elle se regarde dans un miroir et s'aperçoit avec horreur qu'il est déformant, que la neutralité n'existe pas, que ses questions et ses réponses se renvoient la balle de la vérité. Alors elle interroge le travail de création, l'art et son histoire, le langage, les images du monde.
Sara déroule son cheminement, se bouscule, s'apostro-
phe. Piques et escarmouches. Détermination et dérision. Elle établit un dialogue entre elle et elle,
in fine
entre elle et nous. Et l'artiste nous tend ce miroir où se reflètent nos doutes, nos contradictions, nos désirs.