Aux Deux Magots
De la bonneterie à la limonade
Aux Deux Magots n'a pas toujours été ce café renommé, rendez-vous des écrivains, des artistes et des touristes.
Au début du XIXe siècle, c'est un magasin de nouveautés qui ouvre ses portes à Saint-Germain-des-Prés, où les Parisiennes se fournissent en tissus et autres falbalas. Mais la concurrence des grands magasins est rude et l'endroit se transforme en bureau, puis en dépôt de vin. Autant d'activités qui périclitent, jusqu'à ce que le lieu devienne, en 1914, ce café indissociable de la vie germanopratine. Depuis, rien n'a changé, des banquettes rouges aux deux statues néo-chinoises - les fameux deux magots -, qui ont vu défiler nombre de légendes, de Louis Aragon à Jean-Paul Sartre, d'Ernest Hemingway à Pablo Picasso. Secrétaire général du Prix des Deux Magots pendant près d'un demi-siècle, Jean-Paul Caracalla nous entraîne dans la romanesque histoire de ce lieu mythique.