L'idée que l'on se fait de la polarisation
entre l'homme et la femme serait universelle.
Tantôt on explique cette dualité par des
présupposés tirés de la nature (quelle nature ?)
tantôt, comme le font les «études de genre»,
on la considère toujours et partout comme
une pure construction de l'esprit dénuée
de toute justification biologique.
Emmanuel Désveaux récuse cette alternative
avec force. Pour lui, il s'agit d'écouter ce
que l'ethnographie - ou ses équivalents,
dans le monde occidental, que sont la littérature,
la peinture classique et le cinéma - a à nous dire
dès lors qu'elle se penche sur trois aires culturelles
radicalement distinctes : l'Amérique, l'Australie
et l'Europe. L'angle d'attaque se trouve renversé :
il est question de comprendre comment
les conceptions - qui sont toujours d'ordre
phénoménologique - de ce qui fonde la
différence des sexes créent de la différence
d'un point de vue culturel.