Ils s'appelaient Savorgnan de Brazza, Charcot, Pavie,
Garnier. Ils étaient diplomates, marins ou savants. Une
poignée d'aventuriers, réfractaires, rêveurs, têtes brûlées
parfois, que la France lança à la conquête du monde.
Sur des embarcations de fortune, avec quelques supplétifs,
ces hommes en quête d'absolu franchirent les dernières
frontières connues.
Du cap Horn aux plateaux de Mongolie, du Tibet interdit
à la cordillère des Andes en passant par Samarkand,
en remontant le Niger ou le Mékong, ces Aventuriers
du monde, issus pour nombre d'entre eux d'une administration
qui a toujours su conjuguer la tradition et l'ouverture,
l'engagement et la passion du voyage, explorent
une filiation originale de passeurs.