Xavier Durringer aime propulser sur scène et dans les pages les paumés, les prolos, les dédaignés. Et avec eux, leur cortège de mots crus, de syntaxe tordue, mais aussi de fulgurances poétiques.
Bal-trap, c'est la fin d'un bal et celle d'un couple. L'amour comme au tir au pigeon ? Loin de là, car un autre couple se forme sur les traces du premier. Les petits bonheurs à venir chassent les grands malheurs. Et inversement.
Encore un dancing, mais cette fois-ci, c'est soirée sur le parking : on ne rentre pas. Alors quoi, il y aurait les nantis qui accéderaient aux paradis artificiels et les laissés-pour-compte ? Et si ces petits loulous étaient les vrais vivants : désespérés, mais insatiables ; eux qui ont une envie de tuer sur le bout de la langue.
Ces deux premières pièces de Durringer font surgir un auteur âpre, subversif, qui aime mêler pulsions de vie et de mort, grande tendresse et sexualité tellurique. Haletant.