#Balancetonprof
Dans une prestigieuse université parisienne, des étudiants et leur professeur mènent une enquête qui révèle les diverses malversations, les petites et grandes ambitions, ainsi que le sexisme ordinaire des professeurs du département de « sciences communicatives », de son directeur et même du président de l'Université. Leur vengeance prend la forme de happenings accusateurs en salle de cours, de traquenards sexuels et de révélations, en respectant le principe du contrapasso, en vertu duquel, selon La Divine Comédie de Dante, le châtiment doit avoir un rapport d'analogie avec la faute commise.
Les intrigues de pouvoir, la corruption et le plagiat dans le monde universitaire, le contexte des luttes et manifestations féministes à la fac, les relations amoureuses entre professeurs et étudiantes, les petites misères humaines enfin fournissent la trame de ce roman.
L'écriture est directe, claire, pleine de vivacité et de drôlerie. Les tableaux successifs qui jalonnent le récit central sont d'une férocité jubilatoire et tirent parti de façon très libre aussi bien des manifestations des Femens que de 50 nuances de Grey. Partant d'un fait réel, l'auteur utilise également avec bonheur de multiples références aux « nouveaux moyens de communication » (smartphones, réseaux sociaux, wetransfer, youtube) auxquels il fait jouer un rôle souvent décisif dans le récit, tout en donnant à penser sur l'ambivalence de leur usage.
Une réflexion sur l'image (vidéo, photographie, dessin, image sociale) parcourt le roman et semble l'informer plus en profondeur.