Ce roman dresse le portrait intimiste d'une famille ordinaire à travers les souvenirs d'enfance et d'adolescence de deux soeurs. Par la description analytique de ce corps domestique - un père, une mère et deux filles - est mis à jour le jeu des forces, des tensions et des résistances qui les agrègent, dans le quotidien partagé au fil du passage des années, de l'enfance à l'âge adulte.
Alice Ceresa scrute les mécanismes de cette famille patriarcale et l'aliénation qui découle inexorablement de l'assignation des rôles. Ce regard désenchanté sur la famille nourrit un récit d'une précision chirurgicale et d'une ironie savamment dissimulée.
Bambine (Einaudi, 1990, Prix Schiller) est présenté par Alice Ceresa comme le deuxième opus de sa trilogie consacrée à « la vie féminine », entre La fille prodigue (1967) et La mort du père (1979).