Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les rapports
entre les milieux financiers et les diplomates suisses sont
très intenses. Les belligérants bénéficient des multiples
prestations de la place financière suisse, tandis que les
autorités politiques sont de plus en plus sollicitées.
Elles accordent des crédits pour financer les relations avec
l'Axe et avec les Alliés, en acceptant ainsi des risques liés à
l'évolution de la guerre.
Elles sont impliquées dans les efforts pour répondre aux
critiques des Alliés concernant l'or et les autres valeurs
pillées par les nazis et parvenues en Suisse.
En 1944-1946, l'isolement international de la Confédération
oblige les autorités politiques à intervenir pour justifier les
transactions opérées par les milieux d'affaires et pour
promouvoir l'image d'une Suisse neutre et humanitaire.
Cet ouvrage se fonde sur les résultats des recherches de la
Commission Bergier et les prolonge par des analyses fondées
sur des archives suisses et étrangères.