«Une perspective nouvelle s'ouvre ainsi à nous : la construction
d'une civilisation du temps libéré. Mais, au lieu d'y voir une
tâche exaltante, nos sociétés tournent le dos à cette perspective et
présentent la libération du temps comme une calamité. Au lieu
de se demander comment faire pour qu'à l'avenir tout le monde
puisse travailler beaucoup moins, beaucoup mieux, tout en recevant
sa part des richesses socialement produites, les dirigeants,
dans leur immense majorité, se demandent comment faire pour
que le système consomme davantage de travail - comment faire
pour que les immenses quantités de travail économisées dans la
production puissent être gaspillées dans des petits boulots dont
la principale fonction est d'occuper les gens.»