Ce livre tente de retracer une évolution des commerces,
principalement au cours du XXe siècle, à Beauvais.
Ce siècle est l'évolution permanente de tous les domaines
et bien sûr du commerce, du petit commerce dirons
nous maintenant. C'est le siècle où les magasins de
proximité connaissent leur apogée et un certain déclin.
Nous verrons aussi que le petit commerce est une affaire
de famille. Comme exemple, nous pouvons citer la
confiserie, au 35 de la place de l'hôtel-de-ville, qui n'aura
connu que deux familles en 190 ans.
Les regroupements de commerces imaginés dès le XIXe
siècle, et qui s'accentuent à la fin du siècle et au début
du XXe siècle, ne lèsent pas trop le petit commerce. Ils
répondent à une demande sans cesse croissante et de plus,
les grandes enseignes (Félix Potin, Nouvelles Galeries,
Julien Damoy...) restent dans les centres villes.
Après la Seconde Guerre mondiale et surtout dès les
années 1960, les petits commerces connaissent leur
meilleure période. La société de consommation est en
marche.
Puis les espaces en ville deviennent trop petits, la
circulation devient problématique. De plus grandes
surfaces commencent à s'installer en périphérie de la
ville. Les grands magasins se multiplient à l'extérieur et
les difficultés commencent à se faire sentir en ville, pour
les petits commerces. Des magasins ferment tour à tour.
Beaucoup sont remplacés par des services, banques,
assurances qui, tout en offrant des services, n'ont plus
le même attrait. Aujourd'hui, les pas de porte retrouvent
difficilement des repreneurs.
A Beauvais, malgré les difficultés, le petit commerce
résiste. A l'aide de vieilles cartes postales, photos,
anciennes publicités, voici l'évolution de quelques
commerces beauvaisiens.