Ben Ministre des affaires étrangères
Ce livre contient ce que Ben appelle ses démangeaisons, ses répétitions, les angoisses de son ego autour de sa vision de la politique internationale.
Il y a 70 ans de cela, après la Seconde Guerre mondiale avec le dicton « plus jamais cela », on évitait de parler du droit des peuples à disposer de leur destin politique et culturel. On s'attendait même à ce qu'ils se diluent dans un universalisme humaniste.
Mais les peuples n'ont pas disparu. Au contraire, ils se réveillent et veulent survivre. Les crises identitaires et les mouvements de libération en sont témoins.
Ben nous propose ici, à partir de la théorie de François Fontan « L'ethnisme » qui date des années 1960, de repartir à zéro en cherchant d'abord à définir ce qu'est un peuple, une langue, une culture.
Ensuite, de remettre en question le sacro-saint principe « d'intangibilité des frontières » issu des conquêtes impérialistes, pour permettre aux peuples de retrouver, à travers référendums populaires, etc., leurs frontières linguistiques et culturelles naturelles.
Il ne s'agit pas tant de créer ou de tracer de nouvelles frontières, mais d'éviter des conflits inévitables en libérant des peuples enfermés dans des frontières impérialistes.
Ben reste persuadé que ce livre est nécessaire parce qu'il ne voit nulle part ailleurs une analyse des conflits comme celle qu'apporte Fontan, qui met au centre du débat la langue, pour définir la culture et la nation (ce livre contient aussi le texte intégral de « Pour une internationale ethniste » de 1986).